Pour la campagne agricole 2025-2026, le gouvernement ivoirien a fixé le prix minimum bord champ du kilogramme de beurre de karité à 250 FCFA. L’annonce a été faite le 13 août par Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État en charge de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières.
Une filière portée par les femmes rurales
En Côte d’Ivoire, plus de 152 000 femmes vivent de la récolte et de la transformation du karité.
« Le karité est un levier de résilience contre la pauvreté », a souligné le ministre.
Cet arbre, dont les fruits sont prisés dans les secteurs cosmétique, agroalimentaire et pharmaceutique, pousse naturellement dans plusieurs régions du pays.
Un marché mondial en forte croissance
En 2024, le marché mondial du beurre de karité pesait 2,4 milliards USD, avec une progression annuelle de 7,9 %.
Les autorités ivoiriennes ambitionnent de faire passer la valeur à 3,7 milliards USD d’ici 2030, grâce à une meilleure organisation de la filière et à la transformation locale.
Des mesures strictes pour structurer la filière
La gestion du secteur est désormais confiée au Conseil du coton et de l’anacarde.
Parmi les réformes annoncées :
interdiction d’exporter noix et amandes par voie terrestre,
création obligatoire d’un reçu d’achat et d’une fiche de transfert,
mise en place d’un système de traçabilité unique.
La commercialisation du beurre de karité débutera le 18 août 2025.
Ces règles visent à lutter contre les circuits informels, mieux organiser les acteurs et stimuler la production locale.
Un secteur agricole en transformation
En marge de cette annonce, le ministre a salué le travail des comités de veille sur la noix de cajou, permettant à la Côte d’Ivoire de conserver sa place de premier producteur mondial, avec 1,5 million de tonnes récoltées en 2025.