Dans la région centrale du Togo, la saison agricole 2025 s’annonce particulièrement contrastée. À Sokodé, les producteurs vivent au rythme d’une météo imprévisible qui bouleverse les champs et fragilise les récoltes.
Il a fallu attendre le mois de juin pour voir tomber les premières pluies, bien plus tard que prévu. Mais même alors, les interruptions fréquentes ont perturbé les semis. Ceux qui ont pris le risque de planter tôt disposent aujourd’hui de cultures plus vigoureuses, tandis que d’autres voient leurs plants jaunir et peiner à se développer.
Depuis quelques semaines, les averses se sont multipliées, parfois avec une intensité destructrice. Après la sécheresse redoutée, ce sont désormais les excès d’eau qui menacent les récoltes, notamment celles du haricot, très sensible à l’humidité.
« Nous ne savons pas à quoi nous attendre. Les pluies arrivent tard et, quand elles tombent, c’est avec une telle force que nos champs en souffrent », confie Tchagodomou Akime, agriculteur du quartier Barrière.
Le maïs, plus résistant, laisse espérer une récolte correcte, mais l’équilibre reste fragile. Chaque averse ou accalmie peut encore changer le cours de la saison, jugée pour l’instant seulement « moyenne ».
À Sokodé, les regards restent tournés vers le ciel. Entre incertitudes climatiques et persévérance des producteurs, la campagne agricole 2025 restera sans doute dans les mémoires comme une nouvelle démonstration de la vulnérabilité — mais aussi de la résilience — des agriculteurs face aux caprices de la météo.