Deuxième producteur mondial de cacao derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana cherche à diversifier ses débouchés et à renforcer sa présence sur de nouveaux marchés. C’est dans ce cadre que la Ghana Cocoa Marketing Company UK (GCMC UK) a accueilli à Londres Ali Alwabel, fondateur de Saudi Business Links (SBL), une société de conseil basée à Riyad.
Selon son directeur général, Fuad Abubakar, cette rencontre s’inscrit dans une stratégie visant à positionner le Ghana comme partenaire privilégié de l’industrie du chocolat en Arabie saoudite. En partenariat avec SBL et Anchora Advisory, la GCMC UK prévoit d’organiser d’ici la fin de 2025 le premier atelier Saudi–Ghana Cocoa Chocolate, afin de stimuler le commerce, les investissements et les coentreprises dans le secteur.
Un marché en pleine croissance
Le marché saoudien offre des perspectives prometteuses : ses importations de cacao et de produits dérivés ont bondi de 457 millions $ en 2020 à 702 millions $ en 2024, soit une hausse de près de 54 % en cinq ans. La grande majorité (86 %, soit 605 millions $) concerne cependant le chocolat transformé, alors que près de 70 % des exportations ghanéennes restent sous forme de fèves brutes.
Un défi pour la transformation locale
Pour espérer capter une part plus importante du marché saoudien, le Ghana devra accélérer la transformation locale de son cacao. En 2024, il ne représentait encore que 0,5 % des importations saoudiennes de cacao et dérivés, un marché dominé par des fournisseurs comme la Belgique, l’Égypte, la Turquie, la Jordanie, les Émirats arabes unis et l’Italie.
Avec cette nouvelle stratégie, les acteurs ghanéens espèrent tirer parti de la croissance rapide de la consommation de chocolat en Arabie saoudite, tout en consolidant l’ambition nationale de montée en gamme dans la filière cacao.